IMC Femme : calcul, interprétation, limites…
Mesdames, mesdemoiselles, vous souhaitez calculer votre IMC pour savoir si vous êtes plutôt maigre, de corpulence normale ou en surpoids ? Découvrez la formule qui permet de déterminer cet indice, mais surtout nos explications pour l’interpréter au mieux. Vous verrez que l’Indice de Masse Corporelle présente quelques limites pour les femmes…
Qu’est-ce que l’IMC ?
L’IMC (Indice de Masse Corporelle) est une grandeur qui permet d’interpréter sa corpulence. Calculé à partir de votre taille et de votre poids, le résultat va vous indiquer si vous êtes maigre, de corpulence normale, en surpoids ou en situation d’obésité. Cet indice a été inventé en 1932 par Adolphe Quetelet, un scientifique belge. En 1997, il a été désigné comme formule de calcul universelle par l’OMS, afin de lutter contre le risques de maladies liées au surpoids ou à la maigreur. En anglais, il est appelé BMI (Body Mass Index).
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Comment calculer l’IMC chez une femme ?
La méthode de calcul de l’Indice de Masse Corporelle est la même pour les femmes que pour les hommes. Elle s’applique de la même manière pour tous les adultes de 18 à 65 ans, et se détermine ainsi :
IMC = Masse / Taille²
La masse (poids) est exprimée en kilos tandis que la taille est exprimée en mètre.
Exemples de calcul d’Indice de Masse Corporelle
- Exemple 1 : pour une femme d’1,55 mètres pour 53 kilos.
Calcul de son IMC : 53 ÷ 1,55² = 22,06 kg/m²
Suivant le tableau des résultats, cette femme est de corpulence normale et son risque de maladie est faible.
- Exemple 2 : pour une femme d’1,70 mètres pour 78 kilos.
Calcul de son IMC : 78 ÷ 1,70² = 26,99 kg/m²
Suivant le tableau des résultats, cette femme a de l’embonpoint et son risque de maladie est accrue.
Interprétation des résultats
Afin de déterminer la corpulence de chaque individu, l’OMS a établi un tableau proposant une classification de son profil en fonction de son Indice de Masse Corporelle. Cette classification ne différencie pas les hommes des femmes.
Tableau de correspondance d’IMC
IMC |
Classification OMS |
Risque de maladie |
< 16 |
Maigreur extrême |
Elevé |
16 à 18,4 |
Maigreur |
Accru |
18,5 à 24,9 |
Corpulence normale |
Faible |
25 à 29,9 |
Embonpoint |
Accrue |
30 à 34,9 |
Obésité de classe 1 |
Elevé |
35 à 40 |
Obésité de classe 2 |
Très élevé |
> 40 |
Obésité de classe 3 |
Extrêmement élevé |
Limites de cet indice
L’IMC s’intéresse à votre corpulence mais aussi à votre état de santé. Concrètement, une corpulence normale signifie que vous avez des risques sanitaires limités. Par contre, une personne en situation d’obésité a statistiquement plus de probabilités d’être confronté à une maladie cardio-vasculaire.
Une étude datant de 2016 (voir ici) a démontré que les individus ayant un IMC inférieur ou égal à 24 jusqu’à 50 ans présentent un risque plus faible de maladies, par rapport à une personne en surpoids. Encore faut-il que l’IMC soit réellement révélateur de votre corpulence !
Un IMC sous-estimé chez les femmes ?
Comme nous l’avons déjà indiqué, l’IMC est valable pour un adulte de 18 à 65 ans, quel que soit son sexe. La formule de calcul est la même que vous soyez un homme ou une femme. De fait, au niveau du résultat final, la corpulence peut être sous-estimée chez la gente féminine. En même temps, une femme sportive avec une ossature et une musculature importante pourra avoir un IMC de 30 sans être en surpoids ! Selon leur morphotype, deux femmes de taille et de poids égaux auront un IMC identique alors que leur taux de masse grasse pourra être totalement différent. Bien entendu, si vous êtes enceinte, inutile d’utiliser cet indice qui sera faussé.
Par ailleurs, la formule mathématique de l’IMC est la même aux 4 coins du monde. Or, les morphologies divergent selon les continents et les ethnies. La classification de l’OMS a été conçu sur le modèle européen et nord-américain et ne convient donc pas à toutes les femmes.
Enfin, le lien entre la corpulence et la santé peut être discuté puisque des dizaines de facteurs entrent en jeu, notamment le tabagisme, l’alcoolisme ou la mal-bouffe. Un IMC supérieur à 25 kg/m² n’est pas forcément révélateur de problème de santé. Par exemple, on sait que la graisse abdominale viscérale est la plus néfaste pour la santé. Or, l’IMC ne différencie pas la répartition graisseuse.
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ?
Selon cette étude, l’IMC chez les femmes serait plus fiables que pour les hommes. La question était de savoir si « une femme / un homme avec un IMC de 30, donc obèse, l’était également d’un point de vue visuel ? ». Il semblerait que la réponse soit affirmative pour les femmes mais négative pour les hommes. Ceci s’explique en raison de la répartition des graisses et du pourcentage de masse maigre qui diffèrent entre les deux sexes. L’Indice de Masse Corporelle a donc fait son temps pour les hommes mais semblerait plus proche de la réalité pour les femmes…
Finalement, l’image que nous renvoie le miroir ne serait-il pas le meilleur moyen de déterminer sa corpulence ? IMC, rapport taille/hanche, formules de Lorenz, de Creff, de Broca… Toutes ces formules mathématiques présentent un pourcentage d’erreur. L’aspect visuel permet de se faire une idée assez précise de sa morphologie. En soi, l’objectif principal ne doit pas être de s’approcher coûte que coûte d’un IMC à 20. L’essentiel est d’être satisfait de l’image que vous renvoie le miroir. C’est le signe que vous vous sentez bien dans votre corps et dans votre tête.
En résumé
L’IMC est un moyen d’interpréter votre corpulence et les risques inhérents sur votre santé. Sa formule de calcul ne prends pas en compte l’âge ni le sexe. Que vous soyez un homme ou une femme, à taille et poids égaux, votre indice de masse corporelle sera identique ! Cet indice semble aujourd’hui avoir atteint ses limites, et d’autres pistes de réflexion sont en cours pour déterminer de nouvelles méthodes de calcul. Par exemple, Trefethen, un mathématicien d’Oxford propose un « nouvel IMC », plus proche de la réalité. Par ailleurs, la prise en compte du tour de taille serait un indicateur bien plus fiable pour déterminer les risques de maladies cardiovasculaires (lire ici).
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