Alimentation : pourquoi mangeons-nous si mal ?

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Tout comme pratiquer une activité physique régulière, avoir une alimentation saine est une des conditions essentielles pour être en forme et vieillir en bonne santé. Jean-Marc Lebourg, naturopathe expert en nutrition, nous explique aujourd’hui pourquoi notre alimentation moderne n’est pas adaptée à nos réels besoins nutritionnels.

Des habitudes alimentaires à revoir…

Les connaissances modernes nous apportent un éclairage nouveau sur la nutrition, qui balaye bon nombre des principes ancrées dans notre façon de vivre. Certains de ces principes sont mêmes connus depuis maintenant plus d’un siècle, mais les habitudes sont tellement ancrées dans notre société qu’il est difficile d’apporter ces avancées jusque dans nos assiettes…

La formation des médecins en nutrition est rudimentaire et dépassée (tout juste quelques heures d’infos obsolètes sur 5 ans de cursus), ce qui ne permet pas non plus une ouverture facile à une autre alimentation. Et plus grave encore, le marketing agro-alimentaire nous maintient dans des habitudes ou croyances qui n’ont aucune réalité scientifique, et qui ne servent que les intérêts financiers.

Alors comment changer des habitudes alimentaires liées à des cultures, des religions et des modes de vies qui se sont installées le plus souvent sans justification scientifique et qui sont ancrées dans nos esprits, comme si c’était incontournable ?

Le point sur nos mauvais usages alimentaires

Pour y voir clair, il n’est pas forcément nécessaire de plonger dans les pages scientifiques des publications spécialisées, il suffit de revenir aux bases, de faire fonctionner le bon sens, et d’observer avec un peu de recul tout ce qui déraille dans notre façon de faire !

Anatomiquement nous sommes plus proches du genre frugivore (légumes/fruits) que de n’importe quel autre genre (carnivore, granivore, etc…).

Notre capacité à manger de tout (omnivorisme) n’est qu’opportuniste pour des raisons de survie, mais notre anatomie est conçue pour les fruits et légumes majoritairement !

Malgré cela, et par ignorance nous avons introduit à l’époque du néolithique, 3 types d’usages alimentaires, qui ne font pas partie de notre alimentation naturelle, mais qui se sont imposés pour des raisons pratiques (dues à la sédentarisation) :

  • Les laitages : aucun autre mammifère ne consomme des laitages à l’âge adulte et encore moins ceux d’une autre espèce animale.
  • Les céréales (non germées) : ce sont des graines plutôt incomestibles pour nous car pour les rendre mangeables il faut les réduire en farine et les cuire, ce qui n’est pas naturel à la base.
  • La cuisson : lorsque l’on ingère des aliments cuits, notre organisme déclenche le système immunitaire car les aliments cuits contiennent bon nombre de molécules qui ne lui sont pas connues et donc considérées comme intruses. On appelle ça la leucocytose digestive.

A lire également : Quel mode de cuisson pour préserver la qualité nutritionnelle des aliments ?

Plus récemment on a introduit d’autres usages qui nous écartent encore plus des rails de l’évolution naturelle :

  • Les sucres ajoutés : sucres de canne/betterave/coco/bouleau…, sirops de blé/maïs/riz/érable/agave… sans parler des sucres transformés dans les plats industriels, et pire encore des édulcorants chimiques type aspartame, etc.
  • La surconsommation d’animaux (viandes et poissons) qui de plus proviennent de l’élevage et sont donc bien plus gras (et gavés de médicaments et autres substances pour améliorer la production) que les petits animaux sauvages que l’on consommait modérément il y a quelques milliers d’années et plus.
  • La pollution, qu’elle soit d’ordre alimentaire (pesticides, nitrates, additifs industriels, antibiotiques, métaux lourds…), ou contenue dans l’air et l’eau (la liste est longue là aussi).
  • L’hybridation des graines depuis des siècles d’agriculture (et plus particulièrement depuis un siècle).
  • Le raffinage des sucres, farines et huiles…
  • La prise trop rapide des repas, perturbés trop souvent par la TV, avec la perte de conscience de la faim et du goût authentique, qui enlève tout un tas de fonctions nécessaires à la bonne assimilation des aliments.

A lire également : Comment manger sainement ? 10 règles à adopter pour votre santé !

S’inspirer des cueilleurs-chasseurs pour mieux manger…

Sachant que, depuis l’époque des cueilleurs-chasseurs, notre métabolisme n’a pas évolué (ou pas assez pour tirer un trait sur notre passé), il faut donc s’inspirer de leur alimentation si on veut donner toutes les chances à notre corps de rester en forme optimale. Car à part quelques points de détails, nous sommes aujourd’hui toujours faits pour manger comme eux et non pas comme nous mangeons aujourd’hui.

Au final on se rend compte, si on prend tous ces éléments introduits depuis le néolithique, qu’ils ont tous un impact majoritairement négatif sur notre métabolisme, car au-delà du bon sens, les études qui le confirment sont de plus en plus nombreuses.

Il suffit aussi de noter que toutes les maladies dites de « civilisation » (cancers, diabète, maladies auto-immunes…) ont commencé à apparaître de façon accrue lors du néolithique avec les mauvais usages introduits à partir de là, et que tout ça s’est accéléré de manière inquiétante depuis moins d’un siècle… Les courbes de ces maladies et de l’usage des mauvaises habitudes alimentaires correspondent comme un CQFD qui devrait nous alerter vivement !

A suivre : « Alimentation : et si l’on reprenait les bases ? »

Jean-Marc Lebourg,
Naturopathe expert en nutrition.

Consultations à Annecy au C.O.B.E.A, à domicile et à distance.
Coaching alimentaire et en vie saine.

Blog d’information : www.nutribonsens.com
Page Facebook : www.facebook.com/jmlebourg.pro

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Bonjour Laurent,
Permettez-moi de répondre à votre commentaire, pour préciser différents points.
Tout d’abord, les études scientifiques peuvent facilement servir à prouver n’importe quoi quand elles sont sorties de leur contexte. Et puis il faudrait au moins en citer une ou deux pour qu’on puisse se faire son propre jugement par rapport à vos accusations envers les naturopathes.
D’autre part, il est possible que « certains » naturopathes soient dans l’erreur mais de là à les mettre tous dans le même panier c’est aller un peu vite. Les méthodes alimentaires peuvent être très variées et les naturopathes n’appliquent pas tous les mêmes méthodes, même si on tend tous vers le « naturel ».
En ce qui me concerne je suis dans la lignée des méthodes alimentaires préconisées par des biologistes et médecins comme les Dr Seignalet, Pauthe, Rueff, Morelle etc. donc vous pouvez aussi leur dire que leur raisonnement et conclusions sont erronés et qu’ils sont des sources frelatées ça leur fera plaisir 🙂
Au sujet de la cuisson, il faut être précis sur les termes, et ce qui a été découvert, et qui n’est même pas encore unanimement reconnu, c’est que la « domestication » du feu date d’entre -700 000 et -500 000 ans, mais « domestiquer » le feu pour se chauffer ne signifie pas « faire cuire les aliments » (à moins que vous ayez une source à nous citer). La « cuisson » est arrivée très progressivement, bien après la « domestication » du feu (ne serait-ce que parce qu’ils n’avaient pas de récipients pour faire cuire leurs aliments). On a bien trouvé quelques traces de cuisson à la cendre et probablement dans des feuilles mais c’était rarissime à cette époque.
De toute façon et il a fallu attendre le début du néolithique pour que la cuisson se généralise à l’ensemble des aliments et surtout à l’ensemble des populations humaines et c’est donc cette date qui est importante pour en mesurer un effet global sur l’être humain. Les théories comme quoi cela a contribué au développement du cerveau sont loin d’être reconnues et sont en contradiction avec les dates présumées. Le développement du cerveau est le résultat de facteurs multiples comme la socialisation etc. mais au niveau de la digestibilité des aliments, il très difficile de savoir quel rôle cela a joué réellement à ce sujet.
Au final et peu importe les polémiques historiques, le test de la leucocytose digestive montre de façon incontournable que nous ne sommes toujours pas adaptés à la cuisson des aliments !
Dernière chose, les naturopathes ne se fient pas à des études statistiques pour leurs diagnostics et préconisations, mais à une grande quantité de paramètres et de connaissances, que je vous invite à découvrir en suivant, au mieux, une formation complète de naturopathe sur 4 ans, ou à défaut, en lisant les programmes d’études correspondants.

de très nombreuses études scientifiques ont prouvées que les naturopathes se plantent complètement dans leurs raisonnement et leur conclusion ainsi que leurs sources sont frelatées.

La cuisson des aliments n’est pas apparue au néolithique, mais il y a au moins 500’000 ans et a très certainement contribué à l’augmentation du cerveau.

Mais bon, fiez vous à toutes vos études statistiques réalisées sur au maximum 1 personne (de préférence un bobo écolo naturo bio végétalien).

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