Le fartlek : un entraînement ludique et efficace !
Fartlek : ce mot est sur la bouche de tous les runners mais aussi des cyclistes et des adeptes de course en général. Méthode d’entrainement pour certains, liberté et esprit ludique pour d’autres, faisons le point sur cette pratique venue du nord.
L’ADN du fartlek
Cet entraînement fractionné nous vient tout droit de Suède. Fartlek signifie littéralement en suédois « jeu de course ». A l’origine, il s’agit effectivement de « jouer » avec sa course, c’est-à-dire de varier les allures, d’accélérer dans une montée pour marcher ensuite quand l’envie vous en vient. L’idée est aussi de vous approprier le terrain, en sprintant sur la route, de ralentir dans un sentier caillouteux ou d’effectuer des « talons-fesses » sur une piste en forêt.
Cette idée de base a donné lieu à une méthode d’entrainement, en particulier pour le trail et le demi-fond. En effet, en enchaînant les phases en aérobie, plus lentes, et en anaérobie, très intenses, le fartlek permet de développer sa résistance à l’effort mais aussi sa vitesse de base. Ainsi, cette course fractionnée convient théoriquement à un grand nombre de disciplines, allant du football et du rugby au squash et au tennis… même si elle est principalement pratiquée par les coureurs à pied.
Fartlek, mode d’emploi
Il est bien possible que vous pratiquiez déjà le fartlek sans le savoir lors de vos runnings hebdomadaires ! Si vous vous en tenez à la version libre et ludique du fartlek, il vous suffit de varier l’allure et éventuellement d’intégrer quelques exercices à votre sortie. Cependant, si vous désirez véritablement progresser et augmenter vos performances, mieux vaut établir les grandes lignes de votre séance d’entraînement, de préférence avec un entraîneur personnel.
En effet, il n’est pas aisé de doser son effort pour améliorer ses performances sans risquer soit l’épuisement, parce que vous avez intégré des exercices trop intenses par exemple, soit les blessures, en commençant par une séquence trop violente entre autre. La progressivité des efforts est fondamentale, de même que le nombre et la durée des accélérations et des séries d’exercices. Pour bien structurer cette séance de fractionné, il pourra être intéressant de gérer vos efforts grâce à un pourcentage de votre fréquence cardiaque maximale ou de votre VMA. C’est pour cela qu’il est délicat de se lancer seul dans un entrainement de fartlek, surtout si vous débutez en course à pied. Cela dit, si vous ne souhaitez pas faire appel à un coach, vous trouverez de bons sites pour vous guider (voir ici par exemple).
Pourquoi un tel succès ?
Comme nous venons de le voir, la pratique du fartlek dépend exclusivement des objectifs et des envies du sportif. Son succès actuel s’explique parce qu’il est parfaitement dans l’air du temps. Il propose une pratique libre, individuelle, gratuite, sans contrainte d’horaires, d’équipement et de lieu. On peut le pratiquer aussi bien en couple à la campagne, qu’en solitaire en pleine ville. Il est ludique. Pas besoin d’avoir de grandes notions de sport pour courir à son rythme, ajouter quelques étirements, sauts ou abdos et se libérer en courant à fond sur une courte distance. Les débutants – et les autres ! – apprécieront de pouvoir ralentir sans culpabiliser, d’adapter leur course à leur humeur et à leur forme du jour.
Enfin, le fartlek convient également parfaitement aux sportifs exigeants. Cet entraînement fractionné leur permet de travailler simplement et rigoureusement les qualités de leur choix (vitesse, résistance, endurance, etc.). Le fartlek permet en effet d’établir des séances sur mesure, en insistant sur certaines thématiques ou en réduisant le rythme, en phase de récupération, après une compétition par exemple. Bien sûr, les mauvaises langues diront que son succès s’explique par son côté fourre-tout, où chacun trouve son compte… d’où l’intérêt de faire appel à un coach professionnel lorsque l’on a des objectifs précis. Découvrez nos services
Entre liberté totale et séance de fractionné structurée, le fartlek est une méthode d’entraînement qui convainc les coureurs amateurs comme les sportifs engagés. A vous de l’essayer !
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