Avez-vous une foulée pronatrice, supinatrice ou universelle ?
Oui, la seule façon d’avancer est bien de mettre un pied devant l’autre. Pourtant, nous n’avons pas tous la même façon de le poser et ces différences peuvent générer des blessures. Alors, universel, supinateur ou pronateur, dans quelle catégorie vous rangez-vous et en quoi cela doit-il influencer le choix de vos chaussures ?
Pronateur, supinateur, neutre ou universel : qu’est-ce que c’est ?
Pronatrice, supinatrice, universelle… la foulée est définie d’après la façon de poser le pied à terre.
- Si votre pied se pose parfaitement à plat, dans l’alignement des articulations de la cheville et du genou, vous êtes universel ou neutre, comme environ 50 % de la population.
- Si votre pied a tendance à s’incliner vers l’intérieur, il s’agit d’une pronation, comme environ 45 % des personnes.
- Enfin, cas plus rare, la supination définit le pied qui s’incline vers l’extérieur, celà concerne à peine 5 % des coureurs.
La pronation et la supination peuvent être à l’origine de blessures, d’entorses et surtout de tendinites. Pour les éviter, il est conseillé de s’équiper de chaussures de running correspondant à son type de foulée. Les équipementiers proposent des modèles pour les trois types de foulées. Bien sûr, étant donné les statistiques, il existe de nombreux modèles pour les coureurs pronateurs et universels, nettement moins pour ceux destinés aux supinateurs.
Quel est mon type de foulée ?
Les personnes souffrant de pronation ou de supination très marquée le savent souvent avant de faire du sport et portent en général des semelles orthopédiques qui pourront être portées dans les chaussures de running. Dans les autres cas, il existe plusieurs moyens de le savoir.
Vous pouvez tout d’abord regarder l’usure des semelles extérieures de vos vieilles chaussures de sport. Si elles sont plus usées au centre, votre foulée est universelle, sur la partie intérieure, elle est pronatrice, sur la partie extérieure, elle est supinatrice.
Autre méthode, mouillez le dessous de votre pied puis appuyez-le sur une feuille de carton. L’empreinte qui se formera vous donnera l’indication. Pour les universels, environ la moitié seulement de la voûte plantaire apparaîtra. Si tout le pied apparaît, vous êtes pronateur. Au contraire, si n’apparaissent que l’avant du pied et le talon, vous êtes supinateur. En cas de doute et/ou si vous avez des problèmes de tendinite à répétition, consultez un podologue.
Achetez des chaussures à votre pied
Ce qui provoque les blessures en running, c’est la répétition des chocs et la durée des efforts. Même si une chaussure vous paraît confortable, elle n’est pas forcément adaptée à votre pied et à votre foulée. La répétition du mouvement ainsi que l’usure progressive des semelles aggraveront le risque de pathologie. Mieux vaut donc en tenir compte dès l’achat de vos chaussures.
Vous retrouverez sur les étiquettes – et les sites des fabricants – les indications de neutre ou universel, supinateur et pronateur. Si vous ne trouvez aucune précision, il s’agira probablement d’une chaussure universelle. Si vous êtes sujet aux blessures liées à la morphologie de votre pied, mieux vaut investir dans des semelles orthopédiques sur mesure. Vous les placerez dans des chaussures de running universelles. Cela dit, quel que soit votre cas, renouvelez régulièrement vos chaussures avant que l’usure des semelles n’aggrave le déséquilibre.
Pied pronateur, supinateur, ou universel, il est d’autant plus important de le savoir que vous pratiquez des efforts intenses et longs. Choisir ses chaussures de running n’est pas qu’une question de confort et d’esthétisme, mieux vaut en tenir compte !
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