Les différents traitements chirurgicaux de la hernie discale
Dans plus de 80 % des cas, une hernie discale guérit spontanément ou grâce à une association repos/traitement médicamenteux. Cependant, parfois, l’opération chirurgicale s’impose.
Dans quel cas se faire opérer ?
En cas de hernie discale, plusieurs raisons peuvent pousser les médecins à choisir la chirurgie.
La première d’entre elles, et c’est une urgence chirurgicale, est la paralysie, partielle ou complète, de membres ou sphincters, qui se produit lorsque la hernie compresse la moelle épinière.
L’opération est également préconisée lorsque les traitements, médicaments puis infiltrations de corticoïdes, n’ont pas fait effet. Le recours à la chirurgie est décidé après plusieurs examens, radiographie, scanner ou IRM, voire électrophysiologie en cas de doute sur le diagnostic.
Comment se déroule l’opération de la hernie discale ?
Les chirurgiens spécialisés dans les pathologies rachidiennes peuvent utiliser plusieurs techniques pour soulager une hernie discale par voie opératoire. Dans la mesure du possible, ils choisissent la chirurgie mini-invasive, voire endoscopique, qui ne nécessite que deux ou trois jours d’hospitalisation. Dans tous les cas, l’objectif est de libérer la compression du nerf ou de la moelle épinière. Mais l’opération, qui se déroule sous anesthésie générale, ne répare pas pour autant le disque, dont les lésions sont toujours irréversibles.
Les différentes techniques chirurgicales
La technique opératoire la plus couramment utilisée est l’ablation de la hernie discale. Dans certains cas, c’est le disque intervertébral qui va être retiré : on parle de discectomie. Il est aussi possible, dans le cas d’une hernie discale cervicale, que le chirurgien procède à une corporectomie, une ablation d’une partie du corps vertébral. Une cage intersomatique est alors posée à la place du disque. Un fragment d’os peut également être prélevé sur la hanche pour être ensuite fixé avec une plaque métallique. Tout dépend de l’étendue et de la position de la compression sur la colonne vertébrale.
Autre solution, la pose d’une prothèse discale, qui présente pour avantage de conserver la mobilité des vertèbres.
Une autre technique chirurgicale est appelée laminectomie : elle vise à élargir le canal rachidien en supprimant une partie des arcs vertébraux.
Ces techniques opératoires rencontrent un taux de succès de plus de 85 %, mais des complications sont susceptibles de provoquer leur échec, par exemple lorsqu’une racine nerveuse a été trop abîmée par une compression prolongée.
La période post-opératoire
Toute opération d’une hernie discale nécessite une convalescence d’au moins un mois. Un traitement analgésique est prescrit en cas de douleurs post-opératoires. A la période de repos, succède la rééducation, qui vise d’une part à renforcer les muscles du dos, d’autre part à assimiler des postures qui éviteront la récidive. En règle générale, les patients opérés d’une hernie discale peuvent reprendre le travail après un mois et une activité sportive modérée après 45 jours. Pour les sportifs de plus haut niveau, les compétitions ne reprennent qu’après quatre à six mois.
Les opérations chirurgicales des hernies discales présentent de très bons résultats. Toutefois, il est indispensable de prévenir une récidive, notamment en se musclant le dos et si nécessaire en perdant du poids. Afin de réaliser des exercices adaptés et personnalisés, n’hésitez pas à faire appel à un coach sportif personnel. Notre équipe est à votre disposition.
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